Simon Nicaise

Simon Nicaise : Art Thérapie.

Une plaque professionnelle sur le mur extérieur annonce la galerie comme reconvertie en un cabinet de praticien. Simon Nicaise, art thérapeute ? Ou plutôt Simon Nicaise, artiste programmant qu’aucun ne sortira de cette exposition soigné. Car si la posture adoptée clame que l’art peut guérir des maux, l’exposition simule davantage les mécanismes de cette activité et en reporte les stéréotypes. Les problématiques relatives aux affects n’en deviendront pas une science. Grimée sous les traits d’un espace où exerce un thérapeute, l’exposition est orientée vers une lecture résolument topique des pièces en présence, alors même que l’artiste s’emploie à nous mener vers de fausses pistes. Il prétend donner des clefs de son propre travail tout en les dérobant dans le même temps. Un tas triangulaire condensant tous les rebuts du lieu, des amours en cage cerclés par des fers à béton, les carrés d’un Carl Andre parasités par une unité supplémentaire, l’espace est quadrillé par autant de formes élémentaires où dérèglement, tension et accident sont à l’oeuvre.


Simon Nicaise: Art Therapy.

A professional plaque on the outside wall announces the gallery as reconverted into a practitioner’s surgery. Simon Nicaise, art therapist? Or rather Simon Nicaise, artist who plans that no-one will leave this exhibition cured. Because while the adopted position proclaims that art can cure evils, the exhibition further simulates the mechanisms of this activity and transfers stereotypes to it. The problems relating to the affects will not become a science. Made up in the guise of a room where a therapist practices, the exhibition is oriented towards a resolutely pertinent interpretation of the pieces present, while at the same time the artist works on leading us down the wrong track. He claims to give the keys to his own work whilst stealing them at the same time. A triangular heap condensing all the rubbish of the place, winter cherries circled by reinforced concrete, Carl Andre’s squares parasitized by an additional unit, the space is squared by so many elementary forms where disorder, tension and accident are at work.